FAITS SAILLANTS – SONDAGE SUR LA POSE DES PNEUS D’HIVER EN TEMPS DE PANDÉMIE

L’hiver est à nos portes

L’hiver étant déjà à nos portes, l’ASPMQ sait que les ateliers mécaniques devront composer avec l’augmentation de l’achalandage sans opérer au maximum de leur capacité en raison de la pose des pneus d’hiver. C’est pourquoi l’association a demandé au MTQ de repousser, exceptionnellement, la date limite de la pose des pneus d’hiver au 15 décembre 2020.

Afin d’appuyer sa position et de s’assurer que la demande est en accord avec la réalité des ateliers mécaniques en temps de pandémie, l’ASPMQ a invité ces derniers à remplir un court sondage. Vous avez été nombreux à vous mobiliser et à répondre à l’appel de l’ASPMQ. Les données sont parlantes et mettent en lumière les défis auxquels les ateliers mécaniques font face.

Un roulement ralentit

Le roulement des ateliers est grandement ralenti par le respect des normes sanitaires et les effectifs réduits. Selon le sondage mené par l’ASPMQ, 6 employés en moyenne sont prévus à la pose de pneus d’hiver en temps normal. Pour cet automne, seulement 4 pourront être dédiés à la pose des pneus. Sans compter que les ateliers mécaniques souffraient déjà depuis quelques années d’une pénurie de main-d’œuvre. Selon les données Indeed, une plateforme de recherche d’emploi en ligne, en 2019, les offres d’emploi destinées aux diplômés en mécanique automobile ont bondi de 117% au Québec.

Ce manque de personnel s’ajoute au délai prévu entre les rendez-vous. En effet, avant la COVID-19, la majorité des ateliers mécaniques prévoyait généralement un délai de 15 à 30 minutes entre chaque rendez-vous. Désormais, afin d’assurer la sécurité des clients et celles des employés, la majorité des ateliers mécaniques doivent plutôt compter un délai de 30 à 60 minutes.

Facteurs d’engorgement

Tous ces facteurs diminuent le nombre de clients pouvant être traités lors de la pose des pneus. En plus, les ateliers mécaniques prévoient une augmentation des clients potentiels cette année. En effet, de nombreux « snowbirds », qui s’envoleraient normalement vers des températures plus chaudes, resteront cette année au Québec et devront chausser leur voiture pour l’hiver. Étant donné la population plus élevée, Montréal et les grands centres seraient les plus à risque d’un engorgement prononcé.

Sans compter qu’une grande partie de la population est en télétravail en ce moment, l’utilisation de la voiture étant limitée, l’urgence de poser les pneus d’hiver se fait moins sentir. Les ateliers mécaniques craignent de ne pouvoir répondre à la demande. Selon le sondage, 63% des ateliers mécaniques ont avoué devoir refuser des clients et 67% disent ne pas opérer au maximum de leur capacité.

L’ASPMQ craint un engorgement et souhaite soutenir les ateliers mécaniques pendant cette période d’achalandage. La prolongation de la date limite, exceptionnellement, permettrait de libérer un peu la pression de nos mécaniciens et d’assurer la sécurité de la population.